Français

Le cycle 2 a permis l’acquisition de la lecture et de l’écriture. Le cycle 3 doit consolider ces acquisitions afin de les mettre au service des autres apprentissages dans une utilisation large et diversifiée de la lecture et de l’écriture. Le langage oral, qui conditionne également l’ensemble des apprentissages et constitue un moyen d’entrer dans la culture de l’écrit, continue à faire l’objet d'une attention constante et d’un travail spécifique.
De manière générale, la maîtrise de la langue reste un objectif central du cycle 3 et l’intégration de la classe de 6e au cycle doit permettre d’assurer à tous les élèves une autonomie suffisante en lecture et en écriture pour aborder le cycle 4 avec les acquis nécessaires à la poursuite de la scolarité.
Le champ du français articule donc des activités de lecture, d’écriture et d’oral, régulières et quantitativement importantes, complétées par des activités plus spécifiques dédiées à l’étude de la langue (grammaire, orthographe, lexique) qui permettent d’en comprendre le fonctionnement et d’en acquérir les règles.
L’expression orale et écrite, la lecture sont prépondérantes dans l’enseignement du français, en lien avec l’étude des textes qui permet l’entrée dans une culture littéraire commune.

En lecture, l’enseignement explicite de la compréhension doit être poursuivi, en confrontant les élèves à des textes et des documents plus complexes. La pratique de l’écriture doit être quotidienne, les situations d’écriture variées, en lien avec les lectures, la conduite des projets et les besoins des disciplines.

L’étude de la langue demeure une dimension essentielle de l’enseignement du français. Elle conditionne l’aptitude à s’exprimer à l’écrit et à l’oral, la réussite dans toutes les disciplines, l’insertion sociale. Elle requiert un enseignement spécifique, rigoureux et explicite. Elle fait l’objet d'une attention constante, notamment dans les situations d’expression orale ou écrite afin de faire réfléchir les élèves à son fonctionnement. Des séances spécifiques sont consacrées à son étude de manière à structurer les connaissances. Le transfert de ces connaissances lors des activités d'écriture en particulier et dans toutes les activités mettant en œuvre le langage fait l’objet d'un enseignement explicite.

La littérature est également une part essentielle de l’enseignement du français : elle développe l’imagination, enrichit la connaissance du monde et participe à la construction de soi. Elle est donnée à lire et à entendre ; elle nourrit les pratiques d’écriture. Au cycle 3, l’accent est mis sur l’appropriation du texte littéraire par l’élève, en lien avec son expérience, ses lectures, ses connaissances, celles qu’il acquiert dans d’autres disciplines, notamment en histoire. Les élèves sont amenés à lire des œuvres de plus en plus longues et complexes, en étant encouragés, dans la mesure du possible, à effectuer des choix de lectures personnelles en fonction de leurs goûts afin de stimuler leur intérêt. Ces lectures font l’objet de discussions sur des temps de classe. Le cycle 3 construit ainsi une première culture littéraire et artistique structurée autour de grandes entrées pour chaque année du cycle. En 6e , une thématique complémentaire est au choix du professeur.

En CM1 et CM2, l’enseignement du français revient aux professeurs des écoles et les activités d’oral, de lecture et d’écriture sont intégrées dans l'ensemble des enseignements.

En 6e, cet enseignement est assuré par le professeur de français, spécialiste de littérature et de langue française. Tous les autres enseignements concourent à la maîtrise de la langue.

Comprendre et s’exprimer à l’oral

Au cycle 3, la progression dans la maîtrise du langage oral se poursuit en continuité et en étroite relation avec le développement de la lecture et de l’écriture.

Les élèves apprennent à utiliser le langage oral pour présenter de façon claire et ordonnée des explications, des informations ou un point de vue, pour débattre de façon efficace et réfléchie avec leurs pairs, pour affiner leur pensée en recherchant des idées ou des formulations qui nourriront un écrit ou une intervention orale. La maîtrise du langage oral fait l’objet d'un apprentissage explicite.

Les compétences acquises en expression orale et en compréhension de l’oral restent essentielles pour mieux maîtriser l’écrit ; de même, l’acquisition progressive des usages de la langue écrite favorise l'accès à un oral plus maîtrisé. La lecture à haute voix et la récitation de textes contribuent à leur compréhension. La mémorisation de textes nourrit l’expression personnelle en fournissant aux élèves des formes linguistiques à réutiliser. Alors que leurs capacités d’abstraction s’accroissent, les élèves élaborent, structurent leur pensée et s’approprient des savoirs au travers de situations qui articulent formulations et reformulations orales et écrites.

Comme au cycle 2, le professeur porte une attention soutenue à la qualité et à la justesse des échanges. À l’occasion de tous les apprentissages comme lors des séances spécifiques dédiées, il veille à améliorer la capacité de chacun à dialoguer et à interagir avec les autres (jeux de rôle, débats régulés, etc.). La régularité et la fréquence des activités orales sont indispensables à la construction des compétences dans le domaine du langage oral. Ces activités prennent place dans des séances d'apprentissage qui n’ont pas nécessairement pour finalité première l’apprentissage du langage oral mais permettent aux élèves d’exercer les compétences acquises ou en cours d’acquisition et dans des séances d’entraînement spécifiques mobilisant explicitement des compétences de compréhension et d'expression orales. Dans ces séances spécifiques, les élèves doivent respecter des critères de réalisation, identifier des critères de réussite préalablement explicités par le professeur. Le langage oral étant caractérisé par sa volatilité, le recours aux enregistrements numériques (audio ou vidéo) est conseillé pour permettre aux élèves un retour sur leur oral ou une nouvelle écoute dans le cas d’une situation de compréhension orale.

Pour préparer et étayer leur prise de parole, les élèves utilisent des écrits de travail (brouillon, notes, plans, schémas, lexiques, etc.) qui organisent leur propos et des écrits supports aux présentations orales (notes, affiches, schémas, etc.).

Pour développer leur connaissance de la langue, ils s’approprient des formules, des tournures, des éléments lexicaux, mobilisés dans des situations diverses (débats, comptes rendus, etc.) qui exigent une certaine maîtrise de la parole et les amènent à comparer les usages de la langue, à l’oral et à l’écrit.
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. écouter un récit et manifester sa compréhension en répondant à des questions sans se reporter au texte
  2. dire de mémoire un texte à haute voix
  3. réaliser une courte présentation orale en prenant appui sur des notes ou sur diaporama ou autre outil (numérique par exemple)
  4. participer de façon constructive aux échanges avec d’autres élèves dans un groupe pour confronter des réactions ou des points de vue
  1. écouter pour comprendre un message oral, un propos, un discours, un texte lu
    • porter attention aux éléments vocaux et gestuels lors de l’audition d’un texte ou d'un message (segmentation, accentuation, intonation, discrimination entre des sonorités proches, etc.) et repérer leurs effets
    • mobiliser son attention en fonction d’un but
    • identifier et mémoriser des informations importantes, leurs enchaînements, mettre en relation ces informations, avec les informations implicites
    • repérer et prendre en compte les caractéristiques des différents genres de discours (récit, compte rendu, reformulation, exposé, argumentation, etc.), le lexique et les références culturelles liés au domaine du message ou du texte entendu
    • repérer d'éventuelles difficultés de compréhension, savoir les verbaliser et trouver des moyens d'y répondre
    • exercer une vigilance critique par rapport au langage écouté
  2. parler en prenant en compte son auditoire
    • mobiliser les ressources de la voix et du corps pour être entendu et compris
    • organiser et structurer le propos selon le genre de discours ; mobilisation des formes, des tournures et du lexique appropriés (conte ou récit, compte rendu, présentation d'un ouvrage, présentation des résultats d'une recherche documentaire ; description, explication, justification, présentation d'un point de vue argumenté, etc.)
    • utiliser les techniques de mise en voix des textes littéraires (poésie, théâtre en particulier)
    • utiliser les techniques de mémorisation des textes présentés ou interprétés
  3. participer à des échanges dans des situations diverses
    • prendre en compte la parole des différents interlocuteurs dans un débat et identifier les points de vue exprimés
    • présenter une idée, un point de vue en tenant compte des autres points de vue exprimés (approbation, réfutation, apport de compléments, reformulation, etc.)
    • respecter les règles de la conversation (quantité, qualité, clarté et concision, relation avec le propos)
    • mobiliser des expressions et des formules qui engagent celui qui parle (savoir exprimer un refus, exprimer une demande, présenter ses excuses, remercier)
    • mobiliser des stratégies argumentatives : recours à des exemples, réfutation, récapitulation, etc.
    • développer le lexique en lien avec le domaine visé
    • savoir construire son discours (organisation du propos, enchaînement des phrases)
    • savoir mobiliser des moyens d'expression (lexique, formules, types de phrase, etc.)
    • savoir mettre à distance son expérience et mobiliser des connaissances (formulation et reformulation, explicitation des démarches, des contenus, des procédures, etc.)
  4. adopter une attitude critique par rapport à son propos
    • élaborer les règles organisant les échanges ; repérer le respect ou non de ces règles dans les propos d'un pair, aider à la reformulation
    • prendre en compte les critères d'évaluation explicites élaborés collectivement pour les présentations orales
    • être capable d’autocorrection après écoute (reformulations)
    • comparer le fonctionnement de la syntaxe de la langue orale (prosodie, juxtaposition, répétitions et ajustements, importance des verbes) avec celle de la langue écrite

Lire

L’enjeu du cycle 3 est de former l'élève lecteur. À l’issue de ce cycle, tous les élèves doivent maîtriser une lecture orale et silencieuse fluide et suffisamment rapide pour continuer le travail de compréhension et d’interprétation. L'entraînement à la lecture à haute voix et à la lecture silencieuse doit se poursuivre. Cet entraînement est quotidien à l’école élémentaire et au collège ; au collège, il s’appuie sur les pratiques des différentes disciplines.

Les situations de lecture sont nombreuses et régulières, les supports variés et riches tant sur le plan linguistique que sur celui des contenus. Il s’agit de confronter les élèves à des textes, des œuvres et des documents susceptibles de développer leur bagage linguistique et en particulier leur vocabulaire, de nourrir leur imagination, de susciter leur intérêt et de développer leurs connaissances et leur culture.

Pour que les élèves gagnent en autonomie dans leurs capacités de lecteur, l’apprentissage de la compréhension en lecture se poursuit au cycle 3 et accompagne la lecture et l’écoute de textes et de documents dont la complexité et la longueur sont croissantes. De ce point de vue, les œuvres du patrimoine et de littérature de jeunesse, les textes documentaires constituent des supports de lecture privilégiés pour répondre à cette exigence. Le cycle 3 développe plus particulièrement un enseignement explicite de la compréhension afin de donner aux élèves des capacités de lecteurs autonomes pour leur usage personnel et leurs besoins scolaires.

Les lectures personnelles ou lectures de plaisir sont encouragées sur le temps scolaire, elles sont choisies librement : les élèves empruntent régulièrement des livres qui correspondent à leurs intérêts et à leurs projets. Des temps sont prévus pour rendre compte en classe de ces lectures personnelles qui peuvent également constituer un objet de discussion au sein de la famille.

Tout au long du cycle, et comme au cycle précédent, les activités de lecture restent indissociables des activités d’écriture, qu’il s’agisse des écrits accompagnant la lecture (cahiers ou carnets de lecture pour noter ses réactions, copier des poèmes, des extraits de texte, etc.), de ceux qui sont liés au travail de compréhension (réception personnelle, reformulation, réponses à des questions, notes, schémas, etc.) ou de l’écriture libre et autonome qui prend appui sur la lecture des textes littéraires.

Les activités de lecture participent également au renforcement de l’oral, qu'il s'agisse d'entendre des textes lus ou racontés pour travailler la compréhension, de préparer une lecture expressive, de présenter un livre oralement, de partager des impressions de lecture ou de débattre de l'interprétation de certains textes.

Enfin, lecture et étude de la langue doivent être constamment articulées tant en ce qui concerne l'appropriation du lexique que l'observation du fonctionnement des phrases et des textes, en particulier les reprises pronominales et le choix des temps verbaux. La lecture doit permettre l’observation, l’imitation et le réinvestissement dans l’écriture.
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. lire, comprendre et interpréter un texte littéraire adapté à son âge et réagir à sa lecture
  2. lire et comprendre des textes et des documents (textes, tableaux, graphiques, schémas, diagrammes, images) pour apprendre dans les différentes disciplines
  3. lire et comprendre des œuvres de plus en plus longues et de plus en plus complexes : - CM1 : 5 ouvrages de littérature de jeunesse et 2 œuvres du patrimoine - CM2 : 4 ouvrages de littérature de jeunesse et 3 œuvres du patrimoine - 6e : 3 ouvrages de littérature de jeunesse et 3 œuvres du patrimoine
  1. lire avec fluidité
    • mémoriser la lecture de mots fréquents et irréguliers
    • automatiser le décodage
    • prendre en compte les groupes syntaxiques (groupes de mots avec unité de sens), les marques de ponctuation, dans la lecture
  2. comprendre un texte littéraire et se l’approprier
    • être capable de s’engager dans une démarche progressive pour accéder au sens
    • être capable de mettre en relation le texte lu avec les lectures antérieures, l’expérience vécue et les connaissances culturelles
    • être capable de mobiliser des connaissances grammaticales et lexicales
    • être initié à la notion d’aspect verbal (valeurs des temps), abordée à travers l'emploi des verbes dans les textes lus (le récit au passé simple, le discours au présent ou au passé composé, etc.)
    • être capable de repérer ses difficultés et de chercher comment les résoudre
    • être capable de recourir, de manière autonome, aux différentes démarches de lecture apprises en classe
    • être capable d’identifier les principaux genres littéraires (conte, roman, poésie, fable, nouvelle, théâtre) et de repérer leurs caractéristiques majeures
  3. comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter / contrôler sa compréhension et devenir un lecteur autonome
    • être capable de s’engager dans une démarche progressive pour accéder au sens
    • être capable de mettre en relation différentes informations
    • être capable d’identifier les différents genres représentés et de repérer leurs caractéristiques majeures

Écrire

Au cycle 2, les élèves se sont entraînés à la maîtrise des gestes de l’écriture cursive et ont été confrontés à des tâches variées d’écriture. Au cycle 3, l’entraînement à l'écriture cursive se poursuit, afin que le professeur s’assure que chaque élève a automatisé les gestes de l’écriture et gagne en rapidité et en qualité graphique. Parallèlement, l’usage du clavier et du traitement de texte fait l’objet d’un apprentissage continu.

L’écriture est convoquée aux différentes étapes des apprentissages pour développer la réflexion. L’accent est mis sur la pratique régulière et quotidienne de l’écriture seul ou à plusieurs, sur des supports variés et avec des objectifs divers. Elle est pratiquée en relation avec la lecture de différents genres littéraires dans des séquences qui favorisent l’écriture libre et autonome et la conduite de projets d’écriture. Les élèves prennent l’habitude de recourir à l’écriture à toutes les étapes des apprentissages : pour réagir à une lecture, pour réfléchir et préparer la tâche demandée, pour reformuler ou synthétiser des résultats, pour expliquer ou justifier ce qu’ils ont réalisé. Ces écrits font pleinement partie du travail réalisé en classe, qu’ils figurent dans le cahier de brouillon, conçu comme un véritable outil de travail, ou dans les cahiers dédiés aux différents enseignements.

Au cycle 3, les élèves s’engagent davantage dans la pratique d’écriture, portent davantage attention aux caractéristiques et aux visées du texte attendu. Les situations de réécriture et de révision menées en classe prennent toute leur place dans les activités proposées. La réécriture peut se concevoir comme un retour sur son propre texte, avec des indications du professeur ou avec l'aide des pairs, mais peut aussi prendre la forme de nouvelles consignes, en lien avec l’apport des textes lus. Tout comme l’écrit final, le processus engagé par l’élève pour l’écrire est valorisé. À cette fin sont mis en place brouillons, écrits de travail, versions successives ou variations d'un même écrit, qui peuvent constituer des étapes dans ce processus. L’élève acquiert ainsi progressivement une plus grande autonomie et devient de plus en plus conscient de ses textes.

Il est important d’établir un lien entre la rédaction de textes et l’étude de la langue en proposant des situations d’écriture comme prolongements à des leçons de grammaire et de vocabulaire et des situations de révision de son écrit en mobilisant des acquis en orthographe.

Dans les activités d’écriture, les élèves apprennent également à exercer une vigilance orthographique et à utiliser des outils d'écriture. Cet apprentissage, qui a commencé au cycle 2, se poursuit au cycle 3 de manière à ce que les élèves acquièrent de plus en plus d'autonomie dans leur capacité à réviser leur texte. Mais à ce stade de la scolarité, on valorise avant tout la construction d’une relation à la norme écrite, plus que le résultat obtenu qui peut tolérer une marge d’erreur, en rapport avec l'âge des élèves.

Enfin, le regard positif du professeur qui encourage l’élève, les différentes situations proposées motivantes, porteuses de sens, la collaboration entre pairs conduisent à donner le plaisir de l’écriture et la curiosité à l’égard de la langue et de son fonctionnement.
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. écrire un texte d’une à deux pages adapté à son destinataire
  2. après révision, obtenir un texte organisé et cohérent, à la graphie lisible et respectant les régularités orthographiques étudiées au cours du cycle
  1. écrire à la main de manière fluide et efficace / maîtriser les bases de l’écriture au clavier
    • automatiser les gestes de l’écriture cursive par un entraînement régulier
    • développer la rapidité et l’efficacité de la copie en respectant la mise en page d’écrits variés
    • utiliser méthodiquement le clavier et le traitement de texte
    • maîtriser les bases de l’écriture au clavier
  2. recourir à l'écriture pour réfléchir et pour apprendre
    • Écrits de travail : formuler des impressions de lecture
    • Écrits de travail : émettre des hypothèses
    • Écrits de travail : lister, articuler, hiérarchiser des idées
    • Écrits de travail : reformuler
    • Écrits de travail : élaborer des conclusions provisoires
    • Écrits de travail : rédiger des résumés
    • Écrits réflexifs : expliquer une démarche
    • Écrits réflexifs : justifier une réponse
    • Écrits réflexifs : argumenter un propos
  3. rédiger des écrits variés
    • connaître les caractéristiques principales des différents genres d’écrits à rédiger
    • mettre en œuvre (de manière guidée, puis autonome) une démarche de rédaction de textes : convoquer un univers de référence, un matériau linguistique (lexique et syntaxe déjà connus ou préparés pour l’écrit demandé), trouver et organiser des idées, élaborer des phrases, les enchaîner avec cohérence, élaborer des paragraphes ou d'autres formes d'organisation textuelles
    • mobiliser des outils liés à l'étude de la langue à disposition dans la classe (matériau linguistique, outils orthographiques, guides de relecture, dictionnaires en ligne, traitements de texte, correcteurs orthographiques)
    • mobiliser ses connaissances sur la langue (mémoire orthographique des mots, règles d'accord, ponctuation, organisateurs du discours, etc.)
    • être initié à la notion d’aspect verbal (valeurs des temps), abordée à travers l’emploi des verbes en rédaction (le récit au passé simple, le discours au présent ou au passé composé, etc.)
  4. réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte
    • concevoir l’écriture comme un processus inscrit dans la durée
    • mettre à distance son texte pour l’évaluer
    • enrichir par la recherche des formulations plus adéquates
  5. prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, transcrire et réviser
    • respecter la cohérence et la cohésion : syntaxe, énonciation, éléments sémantiques qui assurent l’unité du texte : utiliser les connecteurs logiques, temporels, les reprises anaphoriques, les temps verbaux pour éviter des dysfonctionnements
    • respecter la cohérence et la cohésion : syntaxe, énonciation, éléments sémantiques qui assurent l’unité du texte : prendre en compte la notion de paragraphe et les formes d’organisation du texte propres aux différents genres et types d'écrits
    • respecter la cohérence et la cohésion : syntaxe, énonciation, éléments sémantiques qui assurent l’unité du texte : mobiliser des connaissances portant sur la ponctuation (utilité, usage, participation au sens du texte) et sur la syntaxe (la phrase comme unité de sens)
    • respecter les normes de l’écrit (connaissances portant sur l’orthographe grammaticale) : accord du verbe avec le sujet
    • respecter les normes de l’écrit (connaissances portant sur l’orthographe grammaticale) : morphologie verbale en fonction des temps
    • respecter les normes de l’écrit (connaissances portant sur l’orthographe grammaticale) : accord du déterminant et de l'adjectif avec le nom
    • respecter les normes de l’écrit (connaissances portant sur l’orthographe grammaticale) : accord de l'attribut et du sujet
    • mobiliser des connaissances portant sur l'orthographe lexicale et être capable de vérifier l'orthographe des mots dont on doute
    • apprendre à identifier les zones d’erreurs possibles dans un premier temps avec le guidage du professeur, puis de manière plus autonome

Comprendre le fonctionnement de la langue

Après le cycle 2 qui a permis une première structuration des connaissances sur la langue, le cycle 3 marque une entrée dans une étude de la langue explicite, réflexive, qui est mise au service de la compréhension de textes et de l’écriture de textes. Il s’agit d'assurer des savoirs solides en grammaire autour des notions centrales et de susciter l'intérêt des élèves pour l'étude de la langue. Cette étude prend appui sur des corpus, des éléments collectés, des écrits ou des prises de parole d’élèves.

Dans des séances spécifiques, elle doit permettre un éclairage des textes lus, des propos entendus et un accompagnement des textes écrits. Son objectif est de mettre en évidence les régularités et de commencer à envisager le système de la langue.

L’acquisition de l’orthographe (orthographe lexicale et grammaticale) est privilégiée et son apprentissage est conduit de manière à mettre d'abord en évidence les régularités du système de la langue. De la même façon, l'étude de la morphologie verbale prend appui sur les régularités des marques de personne et de temps.

La découverte progressive du fonctionnement de la phrase (syntaxe et sens) permet une compréhension simple et claire de ses principaux constituants, qui feront l’objet d’analyses plus approfondies au cycle 4.

L’étude de la langue s’appuie, comme au cycle 2, sur des corpus permettant la comparaison, la transformation (substitution, déplacement, ajout, suppression), le tri et le classement afin d’identifier des régularités. Les phénomènes irréguliers ou exceptionnels ne relèvent pas d’un enseignement mais, s’ils sont fréquents dans l’usage, d’un effort de mémorisation. Le lexique est pris explicitement comme objet d’observation et d’analyse dans des moments spécifiquement dédiés à son étude, et il fait aussi l’objet d’un travail en contexte, à l’occasion des différentes activités de lecture et d’expression écrite ou orale, et dans les différents enseignements. Son étude est également reliée à celle de l’orthographe lexicale et à celle de la syntaxe, en particulier pour l'étude des constructions verbales.
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. en rédaction de textes dans des contextes variés, maîtriser les accords dans le groupe nominal (déterminant, nom, adjectif), entre le verbe et son sujet dans des cas simples (sujet placé avant le verbe et proche de lui, sujet composé d'un groupe nominal comportant, au plus, un adjectif ou un complément du nom ou sujet composé de deux noms, sujet inversé suivant le verbe) ainsi que l'accord de l'attribut avec le sujet
  2. raisonner pour analyser le sens des mots en contexte et en prenant appui sur la morphologie
  3. être capable de repérer les principaux constituants d’une phrase simple et complexe
  1. maîtriser les relations entre l’oral et l'écrit
    • Maîtriser l’ensemble des phonèmes du français et des graphèmes associés
    • Maîtriser la variation et les marques morphologiques du genre et du nombre, à l'oral et à l'écrit (noms, déterminants, adjectifs, pronoms, verbes)
  2. identifier les constituants d’une phrase simple, se repérer dans la phrase complexe
    • comprendre et maîtriser les notions de nature (ou classe grammaticale) et fonction
    • identifier les constituants d’une phrase simple et les hiérarchiser : approfondir la connaissance du sujet (sujet composé de plusieurs noms ou groupes nominaux, sujet inversé)
    • identifier les constituants d’une phrase simple et les hiérarchiser : différencier les compléments : COD, COI, compléments circonstanciels de temps, lieu et cause
    • identifier les constituants d’une phrase simple et les hiérarchiser : identifier l’attribut du sujet
    • analyser le groupe nominal : notions d’épithète et de complément du nom
    • différencier les classes de mots : le déterminant : déterminants possessif et démonstratif
    • différencier les classes de mots : le pronom personnel objet
    • différencier les classes de mots : l’adverbe
    • différencier les classes de mots : la préposition (construire la notion de groupe nominal prépositionnel)
    • différencier les classes de mots : les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination les plus usuelles (quand, comme, si, que, lorsque, parce que, puisque etc.)
    • approfondir la connaissance des trois types de phrases (déclaratives, interrogatives et impératives) et des formes négative et exclamative
    • différencier phrase simple et phrase complexe à partir de la notion de proposition
    • repérer les différents modes d’articulation des propositions au sein de la phrase complexe : notions de juxtaposition, coordination, subordination
    • comprendre les différences entre l’usage de la conjonction de coordination et l'usage de la conjonction de subordination
  3. acquérir l’orthographe grammaticale
    • identifier les classes de mots subissant des variations : le nom et le verbe ; le déterminant ; l'adjectif ; le pronom
    • connaître la notion de groupe nominal et d’accord au sein du groupe nominal
    • maîtriser l’accord du verbe avec son sujet y compris inversé, de l'attribut avec le sujet, du participe passé avec être (cas les plus usuels)
    • élaborer des règles de fonctionnement construites sur les régularités
    • reconnaître le verbe (utilisation de plusieurs procédures)
    • connaître les trois groupes de verbes
    • connaître les régularités des marques de temps et de personne
    • mémoriser le présent, l’imparfait, le futur, le passé simple, le passé composé, le plus-que-parfait de l’indicatif, le conditionnel présent et l’impératif présent pour : être et avoir
    • mémoriser le présent, l’imparfait, le futur, le passé simple, le passé composé, le plus-que-parfait de l’indicatif, le conditionnel présent et l’impératif présent pour : les verbes du 1er et du 2e groupe
    • mémoriser le présent, l’imparfait, le futur, le passé simple, le passé composé, le plus-que-parfait de l’indicatif, le conditionnel présent et l’impératif présent pour : les verbes irréguliers du 3e groupe : faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre
    • distinguer temps simples et temps composés
    • comprendre la notion de participe passé
  4. enrichir le lexique
    • enrichir son lexique par la lecture, en lien avec le programme de culture littéraire et artistique
    • enrichir son lexique par l’usage du dictionnaire ou autres outils en version papier ou numérique
    • savoir réutiliser à bon escient le lexique appris à l’écrit et à l’oral
    • comprendre la formation des mots complexes : par dérivation et par composition
    • connaître le sens des principaux préfixes : découvrir des racines latines et grecques
    • mettre en réseau des mots (groupements par familles de mots, par champ lexical)
    • connaître les notions de synonymie, antonymie, homonymie, polysémie
  5. acquérir l’orthographe lexicale
    • mémoriser l’orthographe des mots invariables appris en grammaire
    • mémoriser le lexique appris en s’appuyant sur ses régularités, sa formation
    • acquérir des repères orthographiques en s’appuyant sur la formation des mots et leur étymologie

Mathématiques

Dans la continuité des cycles précédents, le cycle 3 assure la poursuite du développement des six compétences majeures des mathématiques : chercher, modéliser, représenter, calculer, raisonner et communiquer. La résolution de problèmes constitue le critère principal de la maîtrise des connaissances dans tous les domaines des mathématiques, mais elle est également le moyen d’en assurer une appropriation qui en garantit le sens. Si la modélisation algébrique relève avant tout du cycle 4 et du lycée, la résolution de problèmes permet déjà de montrer comment des notions mathématiques peuvent être des outils pertinents pour résoudre certaines situations.

Les situations sur lesquelles portent les problèmes sont, le plus souvent, issues de la vie de classe, de la vie courante ou d’autres enseignements, ce qui contribue à renforcer le lien entre les mathématiques et les autres disciplines. Les élèves rencontrent également des problèmes issus d’un contexte interne aux mathématiques. La mise en perspective historique de certaines connaissances (numération de position, apparition des nombres décimaux, du système métrique, etc.) contribue à enrichir la culture scientifique des élèves. On veille aussi à proposer aux élèves des problèmes pour apprendre à chercher qui ne soient pas directement reliés à la notion en cours d’étude, qui ne comportent pas forcément une seule solution, qui ne se résolvent pas uniquement avec une ou plusieurs opérations mais par un raisonnement et des recherches par tâtonnements.

Le cycle 3 vise à approfondir des notions mathématiques abordées au cycle 2, à en étendre le domaine d’étude, à consolider l’automatisation des techniques écrites de calcul introduites précédemment (addition, soustraction et multiplication) ainsi que les résultats et procédures de calcul mental du cycle 2, mais aussi à construire de nouvelles techniques de calcul écrites (division) et mentales, enfin à introduire des notions nouvelles comme les nombres décimaux, la proportionnalité ou l’étude de nouvelles grandeurs (aire, volume, angle notamment).

Les activités géométriques pratiquées au cycle 3 s’inscrivent dans la continuité de celles fréquentées au cycle 2. Elles s’en distinguent par une part plus grande accordée au raisonnement et à l’argumentation qui complètent la perception et l’usage des instruments. Elles sont aussi une occasion de fréquenter de nouvelles représentations de l’espace (patrons, perspectives, vues de face, de côté, de dessus, etc.).

En complément de l’usage du papier, du crayon et de la manipulation d’objets concrets, les outils numériques sont progressivement introduits. Ainsi, l’usage de logiciels de calcul et de numération permet d’approfondir les connaissances des propriétés des nombres et des opérations comme d’accroître la maîtrise de certaines techniques de calculs. De même, des activités géométriques peuvent être l’occasion d’amener les élèves à utiliser différents supports de travail : papier et crayon, mais aussi logiciels de géométrie dynamique, d’initiation à la programmation ou logiciels de visualisation de cartes, de plans, etc.

Les grandeurs font l’objet d’un enseignement structuré et explicite, une bonne connaissance des unités du système international de mesure étant visée. L’étude des préfixes des unités de mesure décimales, en lien avec les unités de numération, facilite la compréhension et l’apprentissage des unités de mesure de la plupart des grandeurs relevant du cycle 3.

Dans le prolongement du travail mené au cycle 2, l’institutionnalisation des savoirs dans un cahier de leçon est essentielle. L’introduction et l’utilisation des symboles mathématiques sont réalisées au fur et à mesure qu’ils prennent sens dans des situations basées sur des manipulations, en relation avec le vocabulaire utilisé, assurant une entrée progressive dans l’abstraction qui sera poursuivie au cycle 4. La verbalisation reposant sur une syntaxe et un lexique adaptés est encouragée et valorisée en toute situation et accompagne le recours à l’écrit.

Croisements entre enseignements

L’utilisation des grands nombres entiers et des nombres décimaux permet d’appréhender et d’estimer des mesures de grandeur : approche de la mesure non entière de grandeurs continues, estimation de grandes distances, de populations, de durées, de périodes de l’histoire, de superficies, de prix, de mémoire informatique, etc. Les élèves apprennent progressivement à résoudre des problèmes portant sur des contextes et des données issus des autres disciplines. En effet, les supports de prises d’informations variés (textes tableaux, graphiques, plans) permettent de travailler avec des données réelles issues de différentes disciplines (histoire et géographie, sciences et technologie, éducation physique et sportive, arts plastiques). De plus, la lecture des données, les échanges oraux pour expliquer les démarches, et la production de réponses sous forme textuelle contribuent à travailler plusieurs composantes de la maîtrise de la langue dans le cadre des mathématiques. Enfin, les contextes des situations de proportionnalité à explorer au cours du cycle peuvent être illustrés ou réinvestis dans d’autres disciplines : problèmes d’échelle, de vitesse, de pourcentage (histoire et géographie, éducation physique et sportive, sciences et technologie), problèmes d’agrandissement et de réduction (arts plastiques, sciences).

Les activités de repérage ou de déplacement sur un plan ou sur une carte prennent sens à travers des activités physiques (course d’orientation), mais aussi dans le cadre des enseignements de géographie (lecture de cartes) ou de technologie (réalisation d’un objet simple ; préparation d’un déplacement à l’aide de systèmes d’information géographiques). Les activités de reconnaissance et de construction de figures et d’objets géométriques peuvent s’appuyer sur des réalisations artistiques (peinture, sculpture, architecture, photographie, etc.).

Nombres et calculs

Au cycle 3, l’étude des grands nombres permet d’enrichir la compréhension de notre système de numération (numération orale et numération écrite) et de mobiliser ses propriétés lors de calculs.

Les fractions puis les nombres décimaux apparaissent comme de nouveaux nombres introduits pour pallier l’insuffisance des nombres entiers, notamment pour mesurer des longueurs, des aires et repérer des points sur une demi-droite graduée. Le lien à établir avec les connaissances acquises à propos des entiers est essentiel. Avoir une bonne compréhension des relations entre les différentes unités de numération des entiers (unités, dizaines, centaines de chaque ordre) permet de les prolonger aux dixièmes, centièmes, etc. Les caractéristiques communes entre le système de numération et le système métrique sont mises en évidence. L’écriture à virgule est présentée comme une convention d’écriture d’une fraction décimale ou d’une somme de fractions décimales. Cela permet de mettre à jour la nature des nombres décimaux et de justifier les règles de comparaison (qui se différencient de celles mises en œuvre pour les entiers) et de calcul.

Le calcul mental ou en ligne, le calcul posé et le calcul instrumenté sont à construire en interaction. Ainsi, le calcul mental est mobilisé dans le calcul posé et il peut être utilisé pour fournir un ordre de grandeur avant un calcul instrumenté. Réciproquement, le calcul instrumenté peut permettre de vérifier un résultat obtenu par le calcul mental ou par le calcul posé. Le calcul, dans toutes ses modalités, contribue à la connaissance des nombres. Ainsi, même si le calcul mental permet de produire des résultats utiles dans différents contextes de la vie quotidienne, son enseignement vise néanmoins prioritairement l’exploration des nombres et des propriétés des opérations. Il s’agit d’amener les élèves à s’adapter en adoptant la procédure la plus efficace en fonction de leurs connaissances et des nombres en jeu. Pour cela, il est indispensable que les élèves puissent s’appuyer sur suffisamment de faits numériques mémorisés et sur des procédures automatisées de calcul élémentaires. De même, si la maîtrise des techniques opératoires écrites permet à l’élève d’obtenir un résultat de calcul, la construction de ces techniques est l’occasion de retravailler les propriétés de la numération et de rencontrer des exemples d’algorithmes complexes.

Les problèmes arithmétiques proposés au cycle 3 permettent d’enrichir le sens des opérations déjà abordées au cycle 2 et d’en étudier de nouvelles. Les procédures de traitement de ces problèmes, adaptées à leur structure, peuvent évoluer en fonction des nombres en jeu. L’organisation des calculs et leur réalisation contribuant aussi à la représentation des problèmes, il s’agit de développer simultanément chez les élèves des aptitudes de calcul et des aptitudes de résolution de problèmes arithmétiques (le travail sur la technique et sur le sens devant se nourrir l’un l’autre).
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. utiliser et représenter les grands nombres entiers, des fractions simples, les nombres décimaux
  2. calculer avec des nombres entiers et des nombres décimaux
  3. résoudre des problèmes en utilisant des fractions simples, les nombres décimaux et le calcul
  1. utiliser et représenter les grands nombres entiers, des fractions simples, les nombres décimaux
    • Connaître les unités de la numération décimale pour les nombres entiers (unités simples, dizaines, centaines, milliers, millions, milliards) et les relations qui les lient
    • Composer, décomposer les grands nombres entiers, en utilisant des regroupements par milliers.
    • Comprendre et appliquer les règles de la numération décimale de position aux grands nombres entiers (jusqu’à 12 chiffres)
    • Comparer, ranger, encadrer des grands nombres entiers, les repérer et les placer sur une demi-droite graduée adaptée.
    • Connaître diverses désignations des fractions : orales, écrites et décompositions additives et multiplicatives (ex : quatre tiers ; 4/3 ; 1/3 + 1/3 + 1/3 + 1/3 ; 1 + 1/3 ; 4 x 1/3)
    • Connaître et utiliser quelques fractions simples comme opérateur de partage en faisant le lien entre les formulations en langage courant et leur écriture mathématique (ex : faire le lien entre « la moitié de » et multiplier par 1/2)
    • Utiliser des fractions pour rendre compte de partages de grandeurs ou de mesures de grandeurs
    • Repérer et placer des fractions sur une demi-droite graduée adaptée
    • Encadrer une fraction par deux nombres entiers consécutifs
    • Comparer deux fractions de même dénominateur
    • Écrire une fraction sous forme de somme d’un entier et d’une fraction inférieure à 1
    • Connaître des égalités entre des fractions usuelles (exemples : 5/10 = 1/2 ; 10/100 = 1/10 ; 2/4 = 1/2)
    • Utiliser des fractions pour exprimer un quotient
    • Connaître les unités de la numération décimale (unités simples, dixièmes, centièmes, millièmes) et les relations qui les lient
    • Comprendre et appliquer aux nombres décimaux les règles de la numération décimale de position (valeurs des chiffres en fonction de leur rang)
    • Connaître et utiliser diverses désignations orales et écrites d’un nombre décimal (fractions décimales, écritures à virgule, décompositions additives et multiplicatives)
    • Utiliser les nombres décimaux pour rendre compte de mesures de grandeurs
    • Connaître le lien entre les unités de numération et les unités de mesure (par exemple : dixième → dm/dg/dL, centième → cm/cg/cL/centimes d’euro)
    • Repérer et placer un nombre décimal sur une demi-droite graduée adaptée
    • Comparer, ranger des nombres décimaux
    • Encadrer un nombre décimal par deux nombres entiers, par deux nombres décimaux
    • Trouver des nombres décimaux à intercaler entre deux nombres donnés
  2. calculer avec des nombres entiers et des nombres décimaux
    • Connaître des procédures élémentaires de calcul
    • Connaître des procédures élémentaires de calcul : multiplier ou diviser un nombre décimal par 10, par 100, par 1000
    • Connaître des procédures élémentaires de calcul : rechercher le complément à l’entier supérieur
    • Connaître des procédures élémentaires de calcul : multiplier par 5, par 25, par 50, par 0,1, par 0,5
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 12 + 199 = 199 + 12
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 5 x 21 = 21 x 5
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 27,9 + 1,2+ 0,8 = 27,9 + 2
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 3,2 × 25 × 4 = 3,2 × 100
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 45 × 21 = 45 × 20 + 45
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 6 × 18 = 6 × 20 - 6 × 2
    • Connaître des propriétés de l’addition, de la soustraction et de la multiplication : 23 × 7 + 23 × 3 = 23 × 10
    • Connaître les critères de divisibilité par 2, 3, 5, 9 et 10
    • Utiliser ces propriétés et procédures pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies de calcul
    • Vérifier la vraisemblance d’un résultat, notamment en estimant un ordre de grandeur
    • Dans un calcul en ligne, utiliser des parenthèses pour indiquer ou respecter une chronologie dans les calculs
    • Connaître et mettre en œuvre un algorithme de calcul posé pour effectuer : l’addition, la soustraction et la multiplication de nombres entiers ou décimaux
    • Connaître et mettre en œuvre un algorithme de calcul posé pour effectuer : la division euclidienne d’un entier par un entier
    • Connaître et mettre en œuvre un algorithme de calcul posé pour effectuer : la division d’un nombre décimal (entier ou non) par un nombre entier
    • Utiliser une calculatrice pour trouver ou vérifier un résultat
  3. résoudre des problèmes en utilisant des fractions, des nombres décimaux et le calcul
    • Résoudre des problèmes mettant en jeu les quatre opérations : sens des opérations
    • Résoudre des problèmes mettant en jeu les quatre opérations : problèmes à une ou plusieurs étapes relevant des structures additive et/ou multiplicative
    • Prélever des données numériques à partir de supports variés. Produire des tableaux, diagrammes et graphiques organisant des données numériques
    • Exploiter et communiquer des résultats de mesures
    • Lire ou construire des représentations de données : tableaux (en deux ou plusieurs colonnes, à double entrée) | diagrammes en bâtons, circulaires ou semi-circulaires | graphiques cartésiens
    • Organiser des données issues d’autres enseignements (sciences et technologie, histoire et géographie, éducation physique et sportive, etc.) en vue de les traiter
    • Reconnaître et résoudre des problèmes relevant de la proportionnalité en utilisant une procédure adaptée : propriétés de linéarité (additive et multiplicative), passage à l’unité, coefficient de proportionnalité
    • Proportionnalité : Appliquer un pourcentage

Grandeurs et mesures

Au cycle 3, les connaissances des grandeurs déjà rencontrées au cycle 2 (longueur, masse, contenance, durée, prix) sont complétées et structurées, en particulier à travers la maîtrise des unités légales du Système International d’unités (numération décimale ou sexagésimale, pour les durées) et de leurs relations. Un des enjeux est d’enrichir le concept de grandeur notamment en abordant la notion d’aire d’une surface ainsi que celle de périmètre, en les distinguant clairement. Les élèves approchent la notion d’angle. Ils se familiarisent avec la notion de volume, en lien avec celle de contenance.

Mesurer une grandeur consiste à déterminer, après avoir choisi une unité, combien d’unités ou de fractionnements de cette unité sont contenus dans cette grandeur, pour lui associer un nombre (entier ou non). Les opérations sur les grandeurs permettent de donner du sens aux opérations sur leurs mesures (par exemple, la somme 30 cm + 15 cm peut être mise en relation avec la longueur de deux bâtons de 30 cm et 15 cm, mis bout à bout). Les notions de grandeur et de mesure de la grandeur se construisent dialectiquement, en résolvant des problèmes faisant appel à différents types de tâches (comparer, estimer, mesurer). Dans le cadre des grandeurs, la proportionnalité sera mise en évidence et convoquée pour résoudre des problèmes dans différents contextes.

Dans la continuité du cycle 2, le travail sur l’estimation participe à la validation de résultats et permet de donner un sens concret aux grandeurs étudiées et à leur mesure (estimer en prenant appui sur des références déjà construites : longueurs et aire d’un terrain de basket, aire d’un timbre-poste, masse d’un trombone, masse et volume d’une bouteille de lait, etc.).
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. comparer, estimer, mesurer des grandeurs géométriques avec des nombres entiers et des nombres décimaux : longueur (périmètre), aire, volume, angle
  2. utiliser le lexique, les unités, les instruments de mesures spécifiques de ces grandeurs
  3. résoudre des problèmes impliquant des grandeurs (géométriques, physiques, économiques) en utilisant des nombres entiers et des nombres décimaux
  1. Comparer, estimer, mesurer des grandeurs géométriques avec des nombres entiers et des nombres décimaux : longueur (périmètre), aire, volume, angle / Utiliser le lexique, les unités, les instruments de mesures spécifiques de ces grandeurs
    • Comparer des périmètres avec ou sans recours à la mesure (par exemple en utilisant une ficelle, ou en reportant les longueurs des côtés d’un polygone sur un segment de droite avec un compas) : notion de longueur : cas particulier du périmètre
    • Comparer des périmètres avec ou sans recours à la mesure (par exemple en utilisant une ficelle, ou en reportant les longueurs des côtés d’un polygone sur un segment de droite avec un compas) : unités relatives aux longueurs : relations entre les unités de longueur et les unités de numération
    • Calculer le périmètre d’un polygone en ajoutant les longueurs de ses côtés
    • Calculer le périmètre d’un carré et d’un rectangle, la longueur d’un cercle, en utilisant une formule : formule du périmètre d’un carré, d’un rectangle
    • Calculer le périmètre d’un carré et d’un rectangle, la longueur d’un cercle, en utilisant une formule : formule de la longueur d’un cercle
    • Comparer des surfaces selon leurs aires sans avoir recours à la mesure, par superposition ou par découpage et recollement
    • Différencier périmètre et aire d’une figure
    • Estimer la mesure d’une aire et l’exprimer dans une unité adaptée
    • Déterminer la mesure de l’aire d’une surface à partir d’un pavage simple ou en utilisant une formule : unités usuelles d’aire et leurs relations : multiples et sous-multiples du m²
    • Déterminer la mesure de l’aire d’une surface à partir d’un pavage simple ou en utilisant une formule : ormules de l’aire d’un carré, d’un rectangle, d’un triangle, d’un disque
    • Relier les unités de volume et de contenance
    • Estimer la mesure d’un volume ou d’une contenance par différentes procédures (transvasements, appréciation de l’ordre de grandeur) et l’exprimer dans une unité adaptée
    • Déterminer le volume d’un pavé droit en se rapportant à un dénombrement d’unités (cubes de taille adaptée) ou en utilisant une formule : unités usuelles de contenance (multiples et sous multiples du litre)
    • Déterminer le volume d’un pavé droit en se rapportant à un dénombrement d’unités (cubes de taille adaptée) ou en utilisant une formule : unités usuelles de volume (cm3, dm3, m3), relations entre ces unités
    • Déterminer le volume d’un pavé droit en se rapportant à un dénombrement d’unités (cubes de taille adaptée) ou en utilisant une formule : formules du volume d’un cube, d’un pavé droit
    • Identifier des angles dans une figure géométrique
    • Comparer des angles, en ayant ou non recours à leur mesure (par superposition, avec un calque)
    • Reproduire un angle donné en utilisant un gabarit
    • Estimer qu’un angle est droit, aigu ou obtus
    • Utiliser l’équerre pour vérifier qu’un angle est droit, aigu ou obtus, ou pour construire un angle droit
    • Utiliser le rapporteur pour : déterminer la mesure en degré d’un angle
    • Utiliser le rapporteur pour : construire un angle de mesure donnée en degrés
    • Comprendre la notion d’angle
    • Connaître le lexique associé aux angles : angle droit, aigu, obtus
    • Savoir mesurer en degré un angle
  2. Résoudre des problèmes impliquant des grandeurs (géométriques, physiques, économiques) en utilisant des nombres entiers et des nombres décimaux
    • Résoudre des problèmes de comparaison avec et sans recours à la mesure
    • Résoudre des problèmes dont la résolution mobilise simultanément des unités différentes de mesure et/ou des conversions
    • Calculer des périmètres, des aires ou des volumes, en mobilisant ou non, selon les cas, des formules : périmètre d’un carré, d’un rectangle, longueur d’un cercle
    • Calculer des périmètres, des aires ou des volumes, en mobilisant ou non, selon les cas, des formules : aire d’un carré, d’un rectangle, d’un triangle, d’un disque
    • Calculer des périmètres, des aires ou des volumes, en mobilisant ou non, selon les cas, des formules : volume d’un cube, d’un pavé droit
    • Calculer la durée écoulée entre deux instants donnés
    • Déterminer un instant à partir de la connaissance d’un instant et d’une durée
    • Connaître et utiliser les unités de mesure des durées et leurs relations : unités de mesures usuelles : jour, semaine, heure, minute, seconde, dixième de seconde, mois, année, siècle, millénaire
    • Résoudre des problèmes en exploitant des ressources variées (horaires de transport, horaires de marées, programmes de cinéma ou de télévision, etc.)
    • Identifier une situation de proportionnalité entre deux grandeurs à partir du sens de la situation.
    • Résoudre un problème de proportionnalité impliquant des grandeurs

Espace et géométrie

À l’articulation de l’école primaire et du collège, le cycle 3 constitue une étape importante dans l’approche des concepts géométriques. Prolongeant le travail amorcé au cycle 2, les activités permettent aux élèves de passer progressivement d'une géométrie où les objets (le carré, la droite, le cube, etc.) et leurs propriétés sont essentiellement contrôlés par la perception à une géométrie où le recours à des instruments devient déterminant, pour aller ensuite vers une géométrie dont la validation s’appuie sur le raisonnement et l’argumentation. Différentes caractérisations d’un même objet ou d’une même notion s’enrichissant mutuellement permettent aux élèves de passer du regard ordinaire porté sur un dessin au regard géométrique porté sur une figure.

Les situations faisant appel à différents types de tâches (reconnaître, nommer, comparer, vérifier, décrire, reproduire, représenter, construire) portant sur des objets géométriques, sont privilégiées afin de faire émerger des concepts géométriques (caractérisations et propriétés des objets, relations entre les objets) et de les enrichir. Un jeu sur les contraintes de la situation, sur les supports et les instruments mis à disposition des élèves, permet une évolution des procédures de traitement des problèmes et un enrichissement des connaissances.

Les professeurs veillent à utiliser un langage précis et adapté pour décrire les actions et les gestes réalisés par les élèves (pliages, tracés à main levée ou avec utilisation de gabarits et d’instruments usuels ou lors de l’utilisation de logiciels). Ceux-ci sont progressivement encouragés à utiliser ce langage.

Les activités spatiales et géométriques sont à mettre en lien avec les deux autres thèmes : résoudre dans un autre cadre des problèmes relevant de la proportionnalité ; utiliser en situation les grandeurs (géométriques) et leur mesure. Par ailleurs, elles constituent des moments privilégiés pour une première initiation à la programmation notamment à travers la programmation de déplacements ou de construction de figures.
Attendus de fin de cycle Connaissances associées
  1. (se) repérer et (se) déplacer dans l’espace en utilisant ou en élaborant des représentations
  2. reconnaître, nommer, décrire, reproduire, représenter, construire des figures et solides usuels
  3. reconnaître et utiliser quelques relations géométriques (notions d’alignement, d’appartenance, de perpendicularité, de parallélisme, d’égalité de longueurs, d’égalité d’angle, de distance entre deux points, de symétrie, d’agrandissement et de réduction)
  1. (Se) repérer et (se) déplacer dans l’espace en utilisant ou en élaborant des représentations
    • Se repérer, décrire ou exécuter des déplacements, sur un plan ou sur une carte (école, quartier, ville, village)
    • Accomplir, décrire, coder des déplacements dans des espaces familiers
    • Programmer les déplacements d’un robot ou ceux d’un personnage sur un écran en utilisant un logiciel de programmation : vocabulaire permettant de définir des positions et des déplacements (tourner à gauche, à droite ; faire demi-tour, effectuer un quart de tour à droite, à gauche) | divers modes de représentation de l’espace : maquettes, plans, schémas
  2. Reconnaître, nommer, décrire, reproduire, représenter, construire quelques solides et figures géométriques
    • Reconnaître, nommer, décrire des figures simples ou complexes (assemblages de figures simples) : triangles, dont les triangles particuliers (triangle rectangle, triangle isocèle, triangle équilatéral)
    • Reconnaître, nommer, décrire des figures simples ou complexes (assemblages de figures simples) : quadrilatères, dont les quadrilatères particuliers (carré, rectangle, losange, première approche du parallélogramme)
    • Reconnaître, nommer, décrire des figures simples ou complexes (assemblages de figures simples) : cercle (comme ensemble des points situés à une distance donnée d’un point donné), disque
    • Reconnaître, nommer, décrire des solides simples ou des assemblages de solides simples : cube, pavé droit, prisme droit, pyramide, cylindre, cône, boule | vocabulaire associé à ces objets et à leurs propriétés : côté, sommet, angle, diagonale, polygone, centre, rayon, diamètre, milieu, hauteur solide, face, arête
    • Reproduire, représenter, construire : des figures simples ou complexes (assemblages de figures simples)
    • Reproduire, représenter, construire : des solides simples ou des assemblages de solides simples sous forme de maquettes ou de dessins ou à partir d’un patron (donné, dans le cas d’un prisme ou d’une pyramide, ou à construire dans le cas d’un pavé droit)
    • Réaliser, compléter et rédiger un programme de construction d’une figure plane
    • Réaliser une figure plane simple ou une figure composée de figures simples à l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique
  3. Reconnaître et utiliser quelques relations géométriques
    • tracer avec l’équerre la droite perpendiculaire à une droite donnée passant par un point donné
    • tracer avec la règle et l’équerre la droite parallèle à une droite donnée passant par un point donné
    • déterminer le plus court chemin entre un point et une droite
    • Alignement, appartenance
    • Perpendicularité, parallélisme
    • Segment de droite
    • Distance entre deux points, entre un point et une droite
    • Compléter une figure par symétrie axiale
    • Construire le symétrique d’un point, d’un segment, d’une droite par rapport à un axe donné
    • Construire la figure symétrique d'une figure donnée par rapport à un axe donné : figure symétrique, axe de symétrie d’une figure, figures symétriques par rapport à un axe
    • Construire la figure symétrique d'une figure donnée par rapport à un axe donné : propriétés de conservation de la symétrie axiale
    • Construire la figure symétrique d'une figure donnée par rapport à un axe donné : médiatrice d’un segment : définition : droite perpendiculaire au segment en son milieu | caractérisation : ensemble des points équidistants des extrémités du segment
    • Reproduire une figure en respectant une échelle donnée : agrandissement ou réduction d’une figure